Nos ancêtres en détresse implorèrent souvent l'aide céleste,
pour une intervention divine ou des remerciements.

D'où l'élévation de croix de chemin et calvaires commémorant différents
épisodes historiques et jalonnant notre village
et ses bois,
à découvrir lors de vos promenades.


 

Les 6 croix en forêt communale

La Croix Pajet

Située près du stade qui surplombe le village, en direction de la forêt.
Elle est aussi appelée Croix des Carrières de par sa localisation actuelle à la jonction de 3 chemins.
Il s'agit probablement d'une croix de mission honorée en 1806 par un jubilé célébré par le curé de la paroisse Monseigneur Guijot puis déplacée en 1807 et bénie par le nouveau cu
ré, Monseigneur Paget.
À l'origine,elle était située au centre du village,  place du Jet d'Eau contre la façade
du Café, dont le propriétaire d'alors était également maire de la commune. La municipalité de l'époque, aux idées anticléricales décida de la déplacer.
Elle porte les inscriptions suivantes :
En haut "O crux ave spes unica" (Salut Ö croix unique espérance).

Au centre "Cette croix a été érigée en l'an 1807 et a été bénite par le Sr Paget curé de la paroisse".
En bas "Jubilé fait en 1806 par le Sieur Guyot curé de cette paroisse".
À voir sur le fût carré sous le Christ, la sculpture d'un ostensoir.

 

La Croix des Aviateurs

Située à Thuilley-aux-Groseilles, dans le bois du Juré, en bordure de chemin forestier et à la limite de Viterne.
Elle commémore le premier accident mortel de la base d'Ochey, le 26 février 1916.
Un Bréguet-Michelin, piloté par le lieutenant de Cosnac, originaire de la Gironde, s'abatit à la limite des bois de Thuilley et de Viterne. Le pilote fut tué sur le coup ainsi que son observateur Chatelard, fils d'un industriel breton.
Elle porte l'inscription suivante :
"Ici sont tombés pour la France le lieutenant pilote-aviateur Daniel de Cosnac et son observateur Armand Chatelard.
26 février 1916 vaillants héros ils ont accompli leur tâche pour leur pays".

Monument de pierre en forme de stèle classique, édifié au cours de la 1ère Guerre mondiale sur le lieu de chute de l'appareil, et financé par les camarades d'escadrilles des 2 victimes.

 

La Croix Chobaut

Les inscriptions en latin sont restées un peu mystérieuses :
"1617 / Croix / J.L ... Chobaut / 1518-1876 / Antoine / Duc / Lotharingae / Francisce rex / Franciae".
Elles rappelleraient la rencontre en ce lieu de François 1er, Roi de France et du Duc de Lorraine Antoine en 1518. Une grande amitié les liait et Antoine aurait été sollicité pour être le parrain du fils de François 1er.
Les autres dates évoquent une probable remise en état du monument.
Pourquoi le nom de Chobaut ? Peut-être la Croix a t'elle été rénovée en empruntant une pierre déjà gravée et inutile, ce qui était une pratique courante autrefois.

 

La Croix du Forestier

La forêt, élément incontournable de l'économie rurale, a de tout temps été sous protection et surveillance, d'où l'élévation de cette pierre érigée en souvenir de M. Nicolas Georges ayant exercé la fonction de garde forestier à Viterne pendant 14 ans, à la suite de son père Louis décédé en 1840.
Il mourut d'ailleurs en pleine forêt le 13 décembre 1854 et son corps fut découvert le lendemain par 2 habitants de Viterne.

La Croix Hocquard

Située en limite des bois de Maizières, Bainville et Viterne, ce monument est considéré comme le plus émouvant.
On l'appelle aussi Croix des Pestiférés car élevée à la mémoire du médecin Hocquard qui exerçait sa profession vers 1600 à Viterne et Maizières et soignait les pestiférés pendant la guerre franco-Lorraine.
Elle porte l'inscription suivante :
"Cette croix est ici en l'honneur de Dieu et de Mensin Hocquard de Maizières qui décéda dans ce bois communal en ce lieu dit 1609. Prie Dieu pour lui devant cette croix faite par Thouvenin et César Hocquard don fils".
À noter également sur une branche de la Croix le monogramme du Christ I.H.S (Jésus en grec) mais sculpté S.H.I et plus bas la date de 1630. Peut-être la pierre aurait t'elle été positionnée à l'envers ?

 

La Croix Bouché

Érigée pour commémorer le décès de M.Isidore Bouché qui était transporteur et marchand de bois. Alors qu'il partait en chariot avec son fils visiter les coupes de bois, il fut victime d'un malaise cardiaque et décéda brusquement en ce lieu.
On peut y lire : "Ici est décé ... Bouché ... 1851".

 

Ces 6 croix font l'objet d'une agréable randonnée avec un circuit balisé de 12km (durée 3h30 et niveau facile).
Consulter également notre rubrique Tourisme et Patrimoine - Randonnées.
Dépliant disponible en Mairie.


 

Les 3 calvaires dans le village ou à proximité

La Croix de Cuvenel

Située rue Boileau, à proximité du Château d'eau et de l'antenne télé collective.
On ne connaît pas sa date ce création, seulement sa date de remise en état après la Révolution en 1810 avec l'inscription suivante :
" Cette croix a été rétablie par plusieurs habitants de Viterne le 7 avril 1810 ".
Une tradition orale, encore répandue aujourd'hui, relate qu'elle aurait été profanée vers 1880 par 3 consommateurs éméchés qui furent atteints quelques mois plus tard d'un mal incurable.
Un 4ème larron, qui avait refusé de s'associer à ce méfait, vivait encore après la 2nde guerre mondiale.
On trouve trace d' appellations diverses ce ce lieu-dit, Cuvenel, Cumenel ou Cumel, certaines transcriptions manuscrites étant probablement déformées.

 

La Croix Lavoll

Surnommée également Croix de Chazard.
Située dans un jardinet rue de Thuilley, probablement érigée en période révolutionnaire par un donateur prénommé Nicolas et portant l'inscription suivante : "N.Lavoll, fils de L. Lavoll et R.Ory a fait faire cette croix par dévotion, le 30 avril 1791  A.E ".

 

La Croix de Planier

Située au bout de la rue Jacques Callin en bordure de plateau, le site panoramique offrant une très belle vue sur le village, le mont de Thélod et par temps clair la colline de Sion et sa basilique.
Érigée sous l'Empire en 1804 avec un piédestal carré surmonté d'un fût de forme également carrée et se rétrécissant vers le croisillon arborant le Christ en croix, via l'intermédiaire d'un chapiteau au millésime 1804.
On peut notamment y lire une citation libre des méditations autour des mystères douloureux du rosaire :
"1804, mortel, sur cette croix, j'ai répandu mon sang, c'est pour te racheter du plus grand châtiment et pour te donner droit d'entrer au firmament, O Cruse Ave".
Cette croix servait auparavant de passage à la procession des Rogations (selon l'Évangile "demandez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé"), où l'on priait pour avoir de bonnes récoltes.


Mise à jour août 2016.